Fidèle utilisateur de Spotify depuis de très nombreuses années, j’ai finalement pris la décision de quitter cette plateforme afin de voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Après plusieurs mois loin du service de streaming musical vert, il est temps pour moi de vous livrer un retour d’expérience.
Mon histoire avec Spotify
Je suis utilisateur de Spotify depuis… aussi longtemps que je m’en souvienne. Si j’ai pu, par le passé, tester des solutions concurrentes (Deezer, Tidal, Apple Musique notamment), j’ai toujours conservé mon abonnement historique auprès de la plateforme suédoise. Les raisons de cette fidélité sont multiples.
Spotify a toujours eu historiquement le catalogue le plus fourni. C’est la première des raisons qui m’a fait rester sur Spotify. Au fil de mes essais des plateformes concurrentes, je me heurtais toujours à l’absence de certains artistes ou morceaux. L’autre point fort de Spotify reste son algorithme et les nombreuses playlists thématiques qui me permettaient de laisser le lecteur tourner sans que j’aie à me soucier de ce que je devais écouter ensuite.
Puis, en lien avec les points précédents, Spotify était aussi la plateforme sur laquelle tout le monde était. Un point qui apporte deux intérêts : la facilité de partager la musique ou les playlists avec mon entourage, mais également et surtout d’y retrouver une multitude de playlists thématiques créées par la communauté. Un aspect particulièrement intéressant en soirée, en vacances, ou pour préparer le prochain Hellfest.
Enfin, et ici c’est le nerd qui parle, Spotify profite d’un écosystème de produits énorme. C’est simple, en 2025, il est difficile de trouver un produit tech dédié à la consommation de contenu qui ne soit pas compatible d’une façon ou d’une autre avec Spotify. Sans parler de Spotify Connect, qui, maintenant que j’ai quitté la plateforme, me manque au plus haut point.
Quitter Spotify, pourquoi ?
Malgré tous les bons points évoqués jusqu’ici, j’ai finalement pris la décision de quitter la plateforme à laquelle j’étais fidèle depuis si longtemps. Première raison : le manque de nouveauté. C’est simple, j’ai l’impression que l’expérience utilisateur n’a pas changé d’un iota depuis le lancement de la plateforme. En tant qu’utilisateur, je suis friand de changement, de nouveauté. Avec Spotify, j’avais vraiment l’impression de payer pour un service qui n’évoluait pas, ou alors pas dans la direction que je souhaitais.
Cette absence d’évolution a été cristallisée par un point précis : l’absence totale du son lossless. J’écoute principalement de la musique à la maison, sur un matériel qui permet de profiter correctement du lossless. À l’heure où tous les concurrents proposaient cette fonctionnalité, sans surcoût, j’ai perdu patience. J’ai attendu et espéré que cela arrive un jour chez Spotify. C’est finalement après mon départ que la fonctionnalité a pointé le bout de son nez. Dommage.
L’absence de nouveautés, je peux la supporter. Je suis sur Spotify historiquement parce que le service en lui-même me convient. En revanche, quand cette absence de nouveautés s’accompagne de multiples augmentations de tarif… Sans parler du fait que Spotify est l’une, si ce n’est pas la plateforme qui rémunère le moins bien les artistes… Après la dernière augmentation en date, la coupe, déjà bien remplie, a fini par déborder.
Quitter Spotify, pour aller où ?
En quête d’un remplaçant, j’ai testé tous les services. Je n’ai pas été convaincu par Tidal, malgré son intégration à Plex. J’ai vite éliminé YouTube Music parce que ce n’est pas leur cœur de métier. Apple Musique n’a jamais vraiment été envisagé. Ainsi, il ne restait que Qobuz et Deezer. Le premier est certainement le plus vertueux pour la musique et les artistes, mais manque réellement du côté social que j’appréciais sur Spotify. Sans parler du manque cruel d’intégration avec les appareils connectés, même si cela s’améliore ces derniers mois. De la même façon, les recommandations et le fameux algorithme ne sont pas encore adaptés à mon utilisation d’un service de streaming musical.
J’ai donc donné une nouvelle chance à Deezer et ai eu la joie de retrouver un compte coincé plusieurs années en arrière, avec de nombreuses playlists dont j’avais oublié l’existence. L’occasion d’y retrouver quelques pépites oubliées, de même que certains morceaux importés par mes soins et qui sont tout simplement introuvables ailleurs. L’import de mes playlists Spotify actuelles a été facilité par Soundiiz, qui fonctionne vraiment très bien.
Une fois mon compte remis en route, mes playlists importées et l’installation de l’application effectuée sur tous mes appareils, l’heure de l’adaptation a commencé. J’ai pris le parti de ne pas importer mes titres likés afin de laisser l’algorithme faire son travail au fil de l’eau. J’ai eu le plaisir de redécouvrir le « Flow », sorte de playlist infinie, qui s’adapte en permanence et m’a fait découvrir de vraies belles choses en quelques mois de temps. Ce flux peut désormais être personnalisé en fonction de l’humeur et il est même possible de lui interdire de recommander certains artistes. Un vrai point fort pour Deezer.
Pour en revenir aux éléments qui m’ont fait quitter Spotify… Je n’ai perdu aucun titre lors du transfert de mes playlists, une bonne partie de mon entourage a migré sur Deezer et la communauté est suffisamment importante pour y trouver de très nombreuses playlists. Sans parler du lossless, évidemment présent. Tout ça pour un tarif inférieur à celui de Spotify (et avec des mises à jour régulières des fonctionnalités et de l’interface).
Tout n’est pas rose chez Deezer
Il y a une chose que Deezer fait réellement moins bien que Spotify : la lecture des contenus. Les applications paraissent globalement moins fluides lors du lancement d’un morceau ou du passage au titre suivant d’une playlist. C’est difficile à expliquer, mais après des années chez Spotify, cela saute aux yeux sur les applications mobiles de Deezer. Il y a aussi quelques bizarreries d’interface comme l’impossibilité d’activer la lecture aléatoire dans une playlist après avoir choisi manuellement un morceau.
C’est finalement Spotify Connect qui me manque le plus. Pouvoir contrôler ou basculer la lecture depuis n’importe quel appareil connecté au compte est tellement commode et acquis que le manque n’en est que plus grand. Deezer intègre bien une fonctionnalité similaire, mais celle-ci fonctionne beaucoup moins bien et semble officiellement abandonnée par l’entreprise depuis plusieurs mois.
Pour autant, et malgré ces quelques petits défauts, je ne regrette en rien mon choix. Après plusieurs mois, Spotify ne me manque pas et j’apprécie vraiment le fonctionnement de l’algorithme et du flow. Je commence doucement à créer de nouvelles playlists que j’agrémente au fil de mes découvertes. Ces dernières auront d’ailleurs bientôt leur place sur ce petit morceau d’internet.
